Th?ophile Gautier. Le chevalier double. Книга для чтения на французском языке
Шрифт:
fauteuil m – кресло
languissant – томный, вялый, изнемогающий
a demi – наполовину
mort – мёртвый
enivre – опьянённый, одурманенный
respirer – дышать
parfum m – запах, парфюм
fatal – фатальный, роковой
fleur f – цветок
faire mourir – привести к смерти
enfin – наконец
pouvoir – мочь
partir – уходить, уезжать
derider – освободить от морщин
face f – грань, лицевая сторона, поверхность, лицо, лик
pleurer – плакать
angle m – угол
fenetre f – окно
Texte et devoirs
1. Regardez l'image et dites quel role peut jouer cet oiseau dans le texte.
2. Trouvez les mots donnes dans les phrases suivantes.
В
1. Edwige, la pauvre Edwige, pleure assise dans l'angle de la fenetre. 2. Elle est triste et morne, plus pale que les statues au cimetiere. 3. Pourquoi pleure-t-elle? Ne croit-elle plus a Jesus-Christ ou a Vierge Marie ? 4. Un etranger est venu une nuit dans le chateau de la belle blonde. 5. Il a demande l'hospitalite pour une nuit seulement et a dit qu'il etait de la Boheme. 6. Une violente tempete l'a retarde pour des jours et des nuits. 7. Il etait beau, mais au regard qui faisait trembler de froid. 8. L'etranger chantait des vers etranges enivrants qui effrayaient. 9. A son epaule un corbeau au plumage luisant semblait frapper la mesure avec son bec noir et applaudir des ailes son maitre. 10. Enfin la tempete s'est apaisee et le maitre chanteur a pu partir.
3. Lisez le texte et dites si le chateau que vous voyez est le meme que dans le conte. Pourquoi ?
Qui rend donc la blonde Edwige si triste ? que fait-elle assise a l’ecart, le menton dans sa main et le coude au genou, plus morne que le desespoir, plus pale que la statue d’albatre qui pleure sur un tombeau ?
Du coin de sa paupiere une grosse larme roule sur le duvet de sa joue, une seule, mais qui ne tarit jamais ; comme cette goutte d’eau qui suinte des voutes du rocher et qui a la longue use le granit, cette seule larme, en tombant sans relache de ses yeux sur son coeur, l’a perce et traverse a jour.
Edwige, blonde Edwige, ne croyez-vous plus a Jesus-Christ le doux Sauveur ? doutez-vous de l’indulgence de la tres sainte Vierge Marie ? Pourquoi portez-vous sans cesse a votre flanc vos petites mains diaphanes, amaigries et fluettes comme celles des Elfes et des Willis ? Vous allez etre mere : c’etait votre plus cher voeu ; votre noble epoux, le comte Lodbrog, a promis un autel d’argent massif, un ciboire d’or fin a l’eglise de Saint-Euthbert si vous lui donniez un fils.
Helas ! helas ! la pauvre Edwige a le coeur perce des sept glaives de la douleur ; un terrible secret pese sur son ame. Il y a quelques mois, un etranger est venu au chateau ; il faisait un terrible temps cette nuit-la : les tours tremblaient dans leur charpente, les girouettes piaulaient, le feu rampait dans la cheminee, et le vent frappait a la vitre comme un importun qui veut entrer.
L’etranger etait beau comme un ange, mais comme un ange tombe ; il souriait doucement et regardait doucement, et pourtant ce regard et ce sourire vous glacaient de terreur et vous inspiraient l’effroi qu’on eprouve en se penchant sur un abime. Une grace scelerate, une langueur perfide comme celle du tigre qui guette sa proie, accompagnaient tous ses mouvements ; il charmait a la facon du serpent qui fascine l’oiseau.
Cet etranger etait un maitre chanteur ; son teint bruni montrait qu’il avait vu d’autres cieux ; il disait venir du fond de la Boheme, et demandait l’hospitalite pour cette nuit-la seulement.
Il resta cette nuit, et encore d’autres jours et encore d’autres nuits, car la tempete ne pouvait s’apaiser, et le vieux chateau s’agitait sur ses fondements comme si la rafale eut voulu le deraciner et faire tomber sa couronne de creneaux dans les eaux ecumeuses du torrent.
Pour charmer le temps, il chantait d’etranges poesies qui troublaient le coeur et donnaient des idees furieuses ; tout le temps qu’il chantait, un corbeau noir vernisse, luisant comme le jais, se tenait sur son epaule ; il battait la mesure avec son bec d’ebene, et semblait applaudir en secouant ses ailes. – Edwige palissait, palissait comme les lis du clair de lune ; Edwige rougissait, rougissait comme les roses de l’aurore, et se laissait aller en arriere dans son grand fauteuil, languissante, a demi morte, enivree comme si elle avait respire le parfum fatal de ces fleurs qui font mourir.
Enfin le maitre chanteur put partir ; un petit sourire bleu venait de derider la face du ciel. Depuis ce jour, Edwige, la blonde Edwige ne fait que pleurer dans l’angle de la fenetre.
4. Repondez aux questions.
1. Qui sont Edwige et Lodbrog?
2. Ou habitent-ils?
3. Qui est venu chez eux demander l'hospitalite?
4. Qu'est-ce qui effrayait Edwige en cet inconnu?
5. Pourquoi n'etait-elle pas heureuse de devenir mere?
6. Qu'est-ce que Lodbrog a promis si sa femme lui donnerait un fils?
7. Pendant quel temps le maitre chanteur a ete oblige de rester dans le chateau?
8. Que faisait-il?
9. Qui se trouvait sur son epaule? Qu'est-ce que cet oiseau faisait?
10. Pourquoi cet oiseau etait-il sinistre?
Кто
же так опечалил белокурую Эдвигу? Что делает она, сидя в сторонке, подперев рукой подбородок и упёршись локтем в колено, печальнее самой безысходности и бледнее плачущей алебастровой статуи с могилы?Из уголка её века катится по щеке крупная одинокая слеза, катится и не высыхает, как та капля воды, которая сочится по сводам скалы и которая со временем рушит гранит; эта одинокая слеза, падая неустанно из глаза ей на сердце, пробила его насквозь.
Эдвига, белокурая Эдвига, вы больше не верите в Иисуса Христа, Спасителя нашего? Сомневаетесь в милости пресвятой Девы Марии? Почему опускаются беспрестанно ваши прозрачные, исхудавшие и хрупкие ручки, похожие на руки Эльфов и Виллисов? Вы скоро станете мамой: это было самым дорогим вашим желанием; ваш благородный муж, граф Лодброг, обещал церкви Сент-Эвтеберт алтарь из массивного серебра и золотую дароносицу, если вы подарите ему сына.
Увы! Увы! У бедной Эдвиги семью мечами проткнуто сердце от боли; жуткая тайна гложет ей душу. Несколько месяцев тому назад, в замок явился чужестранец; в эту ночь, погода была отвратительной: башни содрогались до самого своего основания, стонали флюгера, огонь рвался вверх в камине и ветер стучал в окна, словно непрошеный гость, желающий проникнуть внутрь.
Чужестранец был красив как ангел, но только ангел падший; он нежно улыбался и нежно смотрел, но холодный взгляд его и леденящая улыбка внушали ужас, который испытываешь стоя на краю пропасти. Коварная грациозность, злодейская томность точно у тигра, высматривающего свою добычу, сопровождала все его движения; он завораживал также как змей, гипнотизирующий птицу.
Чужестранец этот был маэстро певец; его загорелая кожа говорила о том, что он знавал многие места; он сказал, что он из богемы и попросил ночлега.