Если душа родилась крылатой
Шрифт:
Впрочем, есть ты — есть стих: сам и есть ты —
Стих! Как пишется в хорошей жисти —
Без стола для локтя, лба для кисти
(Горсти)?
— Весточку, привычным шифром!
Райнер, радуешься новым рифмам?
Ибо правильно толкуя слово
Рифма — чтоґ — как неґ — целый ряд новых
Рифм — Смерть?
Неґкуда: язык изучен.
Целый
Новых.
— До свиданья! До знакомства!
Свидимся — не знаю, но — споемся!
С мне-самой неведомой землею —
С целым морем, Райнер, с целой мною!
Не разъехаться — черкни заране.
С новым звуконачертаньем, Райнер!
В небе — лестница, по ней с Дарами...
С новым рукоположеньем, Райнер!
— Чтоб не заґлили держу ладонью —
Поверх Роны и поверх Rarogn’a,
Поверх явной и сплошной разлуки —
Райнеру — Мариа — Рильке — в руки.
Bellevue, 7 февраля 1927
Marina Tsveta"ieva
«Si l'ame est nee avec des ailes...»
Ce sera ainsi
Enfant tranquille, dorloteґ par les teґne`bres,
Une langueur infinie dans un regard perdu,
Tu es la` immobile devant la fene tre. Un pas
Rapide, dans le corridor — ce n’est pas le mien!
La porte s’ouvre... Un courant d’air glacial...
Une odeur: la fracheur, le bonheur... Finies les angoisses...
Puis un instant de silence et quelqu’un, doucement,
Rit, sur le seuil de la porte — ce n’est pas moi!
Le tramway, son ombre, comme jadis, court sur le mur,
L’orchestre, en bas, se fait plus calme, plus sourd...
Emu, tu chuchotes: — Que nos a mes s’unissent
En silence! — ce n’est pas avec moi!
Que de livres! Et j’ai pense ґ ... Pas de lumie ` re:
C’est mieux!.. Les mots me manquent...
Le tramway, son ombre voit bien que,
Sur le divan, avec toi — ce n’est pas moi!
Mes poe`mes, eґcrits si to t, — je ne savais
Me me pas — moi — que j’eґtais poe`te, —
Venus, comme l’eau de la fontaine,
D’un coup, comme les eґclats d’une fuseґe.
Petits diables jaillis d’un seul coup,
Dans le sanctuaire ou` tout est re ve, encens,
Mes poe`mes, la jeunesse et la mort,
— Ces poe`mes qu’on n’a pas lus! —
Disperseґs dans la poussie`re des librairies
(Ou` personne ne les prenait, ou` personne
Ne les prend!) — mes poe`mes seront
Comme des vins preґcieux: leur tour viendra.
Je ne reґfleґchis pas. Je ne me plains pas.
Je ne discute pas.
Je ne dors pas.
Je n’ai de gou t ni
Pour le soleil, ni
Pour la lune, ni pour la mer,
Ni pour le bateau.
Je ne sens pas la chaleur entre ces murs,
Ni la fracheur du jardin.
Je n’attends pas le cadeau attendu,
Depuis longtemps deґsireґ.
Le matin ne me plat pas; ni
La marche rythmeґe du tramway.
Je ne vois pas le jour. J’oublie
La date. J’oublie le sie`cle.
La corde s’effiloche, semble-t-il,
Et moi, je ne suis qu’un petit funambule,
Et moi, ombre de l’ombre d’un autre.
Somnambule aux deux lunes sombres.
Grand-mere
L’ovale seґve`re et allongeґ,
La robe noire eґvaseґe... Jeune
Grand-me`re! De qui, les baisers
Sur vos le`vres arrogantes?
Les mains jouaient des valses
De Chopin, dans les salles du palais...
Les boucles en spirales
Entouraient le visage de glace.
Le regard sombre, tendu, exigeant,
Un regard sur la deґfensive.
De jeunes femmes n’ont pas ce regard-la`.
Jeune grand-me`re, qui e tes-vous?
Jeune polonaise de vingt ans! —
Combien de choses reґaliseґes
Avez-vous emporteґes et combien d’impossibles
Dans le gouffre inassouvi de la terre?
Le vent eґtait frais, le jour innocent,
Les eґtoiles noires venaient de s’eґteindre.
— Grand-me`re! — Cette violente reґvolte
Dans mon cur — est-ce de vous que je la tiens?
Je veux le demander au miroir:
Ou` donc tout n’est-il que brouillard,
Sommeil brumeux —
Ou` votre chemin,