Если душа родилась крылатой
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Le chantre de neige
Aux yeux bleus.
Et le cygne de neige eґtend
Ses ailes sous mes pieds.
Les plumes s’eґtalent et
S’alte`rent sur la neige.
J’avance sur les plumes,
Ainsi, vers la porte,
Et, au-dela`, la mort.
Par les fene tres bleues,
Il chante pour moi,
Il chante pour moi,
De ses lointains grelots.
Et son appel:
Un long cri, puis
La voix du cygne.
Tendre fanto me!
Je sais, je vois tout en re ves.
Fais-moi cette gra ce: amen,
Amen, tombe en poussie`re!
Amen.
3
Tu passes a` l’ouest du soleil,
Tu vois la lumie`re du soir,
Tu passes a` l’ouest du soleil,
Et la neige en rafale couvre tes pas.
Devant mes fene tres, indiffeґrent —
Tu passeras, dans le silence et la neige,
Mon homme de Dieu, juste et magnifique,
Douce lumie`re de mon a me.
Je ne convoite pas ton a me!
Ton chemin reste a` l’eґcart.
Et je n’enfoncerai pas mon clou
Dans ta main, pa le de baisers.
Je ne t’appelerai pas par ton nom,
Je ne te tendrai pas les bras,
Je m’inclinerai, de loin,
Devant la Sainte face de cire
Et sous la neige lente, dans la neige,
Je me mettrai a` genoux, et,
En ton nom sacreґ,
J’embrasserai la neige du soir.
La`, ou`, majestueusement,
Tu es passeґ, dans un silence de mort,
Douce lumie`re, — gloire des saints —
Dans la possession de mon a me.
4
Pour l’animal — sa tanie`re,
Pour le voyageur — son chemin,
Pour le mort — son corbillard,
Pour chacun — son du .
Aux femmes — la ruse,
Au tzar — l’eґtat,
A moi — la glorification
De ton nom.
5
Chez moi a` Moscou — brillent les coupoles,
Chez moi a` Moscou — les cloches sonnent,
Et les seґpultures, chez moi, sont aligneґes, —
Y dorment les tzarines et les tzars.
Tu ne sais pas, toi, qu’a` l’aube, au Kremlin,
On respire plus a` l’aise — que partout ailleurs!
Tu ne sais pas, toi, qu’a` l’aube, au Kremlin,
Et jusqu’a` l’aube, je te prie comme un dieu.
Et tu passes au-dessus de la Neva,
Au moment ou`, au-dessus de la Moscova,
Je me tiens te te baisseґe,
Et les reґverbe`res tombent de sommeil.
De toute mon insomnie je t’aime,
De toute mon insomnie je t’eґcoute —
Lorsque partout dans le Kremlin
S’eґveillent les carillonneurs.
Mais mon fleuve — avec ton fleuve,
Mais ma main — avec ta main
Ne se rencontrent pas, o ma Joie,
Tant que l’aube n’a pas rejoint l’aube nouvelle.
6
On pensait — un homme!
On l’a fait mourir.
Il est mort. A jamais.
— Pleurez sur l’ange mort!
A la fin du jour,
Il chantait la beauteґ du soir.
Trois flammes de cire
Tressaillent, superstitieusement.
Des rayons eґmanaient de lui —
Cordes bru lantes sur la neige.
Et trois cierges de cire — et
Le tout au soleil! Au porteur de lumie`re!
O, regardez — comment les sombres
Paupie`res se sont enfonceґes!
O, regardez — comment
Ses ailes se sont briseґes!
Le reґcitant noir reґcite,
Les gens oisifs fla nent...
— Le chantre mort repose
Et ceґle`bre la reґsurrection.
7
Probablement — derrie`re ce petit bois
Le village, ou` je vivais.
Probablement — l’amour est plus simple,
Il est plus facile, que je ne croyais.
Oheґ! — Les diables, crevez donc!
Il s’est souleveґ, il a leveґ — le fouet —
Et, apre`s l’injure — le coup, cinglant,
Et, de nouveau, les grelots chantent.
Au-dessus des bleґs faiblissants, miseґrables,