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ЖАНРЫ

Если душа родилась крылатой
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La perche se dresse — et apre`s elle une autre perche,

Et le fil de fer haut dans le ciel chante,

Et il chante la mort.

8

Et une nueґe de mouches autour de haridelles indiffeґrentes,

Et le cher andrinople de Kalouga gonfleґ par le vent,

Et le cri des cailles, et le grand ciel, et

Le flot des choches par-dessus le flot des bleґs,

Et les parlotes: les Allemands, — c’est assez mais jusqu’ou`! —

Et la croix tre`s jaune derrie`re le petit bois bleu,

Et la douce chaleur, et un tel eґclat en tout,

Et ton nom, qui sonne comme: Ange.

9

Faible rayon dans les teґne`bres noires de l’enfer —

Ta voix dans le grondement et l’explosion des obus.

Et la`, dans le tonnerre, comme un quelconque

Seґraphin, elle annonce, cette voix sourde,

— On ne sait de quels anciens matins brumeux —

Combien il nous a aimeґs, nous, aveugles et anonymes,

Et le manteau bleu, et le peґcheґ — de perfidie... Et

Combien — plus tendrement — plus fortement encore —

Combien il n’a cesseґ de t’aimer, Russie, disparue

A jamais dans la nuit — pour de tristes histoires!

Et ses doigts glissent — le long de ses tempes —

Ils semblent interroger — d’un geste perdu —:

Les jours nous attendent, et la tromperie de Dieu,

Et quel nom a` venir pour un soleil qui ne se le`vera plus...

Ainsi, prisonnier en tete-a`-tete avec lui-meme,

(Ou bien cet enfant qui parle en revant)

Nous est apparu sur toute la vaste plaine —

Le cur sacreґ d’Alexandre Blok.

10

Il regarde, la`, fatigueґ des lointains,

Chef sans partisans,

La` — et l’eau du torrent dans le creux de sa main —

Prince sans terres.

La` — ou`, pourtant, tout: possessions et soldats,

Et pain, et me`re.

Ton hеґritage est beau, — dispose de lui,

Ami sans amis!

12

Vous, ses amis, — ne le deґrangez pas!

Vous, serviteurs, — ne le deґrangez pas!

On le voyait sur son visage:

Mon royaume n’est pas de ce monde.

Fatales, les neiges en rafales au long de ses veines

Et les eґpaules se courbaient sous le poids des ailes,

Et par la bouche et par le chant, dans l’ardeur qui

desse`che,

Il a laisseґ son a me s’envoler comme un cygne.

Tombez, tombez donc, lourds ornements!

Les ailes connaissaient leur pouvoir: voler!

Et les le`vres, qui reґpeґtaient ce mot: reґponds!

Mourir n’existe pas, je le sais!

Il boit l’aurore, il boit la mer, — a` sa soif,

Il festoie. — Et pas d’offices pour les morts!

Car celui qui pour toujours a dit: il faut e tre!

Aura du pain assez pour le nourrir.

13

Au-dessus de la plaine —

Le chant du cygne.

Me`re, n’as-tu pas reconnu ton fils?

Lui — de tre`s loin — au-dela` des nuages,

Lui, — et son dernier pardon.

Au-dessus de la plaine,

La neige fatale, en tourbillons.

Jeune fille, n’as-tu pas reconnu ton ami?

Chasuble deґchireґe, ailes en sang...

Lui, et son dernier mot: — Vis!

Au-dessus de cette maudite...

L’envol aureґoleґ. Le juste

S’empare d’une a me: hosanna!

Le forc at trouve — une couchette — la chaleur.

Et le fils adoptif la maison d’une me`re. — Amen.

14

Pas une co te casseґe —

Une aile briseґe.

Pas la poitrine traverseґe

Des fusilleґs. Cette balle

Ne peut s’extraire. Les ailes sont

Irreґparables. Il vivait mutileґ.

Tenace, elle est tenace la couronne d’eґpines!

Qu’importe au deґfunt — l’eґmotion de la masse,

Et le duvet de cygne des flatteries feґminines...

Lui, il passait, solitaire, sourd,

Il figeait les couchers de soleil,

Absent, comme une statue sans regard.

Une seule chose vivait encore en lui:

Une aile briseґe.

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