Если душа родилась крылатой
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Le po-grome juif eґtant
La vie. Ne vit que grace aux nombreux
Reneґgats! Grace aux Judas!
Plutot sur les les de leґpreux,
En enfer! — mais pas dans la
Vie, — que pour les reneґgats, que pour
Le bourreau: a` lui — la brebis!
Le droit a` ma carte de seґjour
Je le pieґtine! J’en ris!
Pieґtineґ! Bouclier de David —
Vengeґ! Viser dans la glu
Des corps! N’est-il pas enivrant: vivre —
Le Juif ne l’a pas voulu?!
Ghetto des eґlites! Au trou! Tiens!
Pas de pitieґ! Que des gifles!
En ce monde-ci hyperchreґtien
Les poe`tes sont des Juifs!
13
Aiguiser les couteaux sur
Le roc, ou bien balayer
La sciure! De la fourrure
Sous les mains — mouilleґe!
Eh bien!, les surs, quoi?!
— Force et seґcheresse
D’homme! Sous les doigts —
Larmes, non averse!
De quels charmes maintenant
Parler? Sur tes biens — l’eau trone!
Apre`s tes yeux de diamant,
Me ruisselant sous les paumes,
Fin de la fin. Cesse
Pour moi — le naufrage.
Caresses, caresses
Le long du visage.
C’est notre orgueil a` nous deux —
Polonaises, a` nous autres —
Marina. Apre`s tes yeux
D’aigle pleurant sous mes paumes...
Mon ami, tu pleures!
Pardon! Tout est mien!
O sel et rondeurs
Au creux de la main!
Larmes d’homme sont brutales.
Sur le crane — la massue!
Pleure! Et reґpare plus tard
La honte avec moi perdue.
U-ne mer relie —
Les poissons! Se le`ve:
... Coquille sans vie,
Le`vres contre le`vres.
En larmes.
De l’oseille —
Au gout.
— Demain
Au reґveil,
Moi — ou`?
14
Le sentier a` moutons —
Descend. Ville en vacarme.
Vers nous, trois filles vont.
Elles rient. Face aux larmes
Elles rient, — plein midi
Terrestre, hautes cretes
Marines!
— Elles rient
De tes larmes abjectes,
Indues, d’homme!, visibles
Dans la pluie: plaies strieґes!
Perle honteuse qu’exhibe
Le bronze du guerrier.
De tes larmes, — oh! verse! —
Premie`res et dernie`res.
Tes larmes, ces perles
Que ma couronne acquiert.
Mes yeux leveґs — exprе`s!
Ils traversent l’averse,
Fixes. Fixez plus pre`s,
Poupeґes de Veґnus! Reste
Ce lien-ci plus eґtroit
Que l’attrait et l’eґtreinte.
Le Chant des Chants nous doit
La parole — on l’emprunte,
— Obscurs oiseaux: contraint,
Salomon s’eґmerveille,
Puisque pleur en commun
Est bien plus que sommeil!
Lui — ployeґ, eґgal — passe
Les creux d’ombre en arceaux,
En silence, sans trace —
Comme sombre un vaisseau.
Envoye de la mer
Par le vent nord-sud,
Je sais: pas possible!
Possible — j’en use!
En engin mobile,
— Tourniquet d’air: lutte
Chassant les copeaux —
Reve: trois minutes
De dureґe. Presto!
Qu’importe a` quel cou
Tu dors. Trois minutes.
L’Oceґan — Moscou:
Trop long — inutile!
Fulgurant trajet
Reґserveґ: sans frein!
De mon reve j’ai
Sauteґ dans le tien.
Tu reves de moi.
Clair? Flagrant? Plus net
Que sous la paroi
D’un timbre? Une lettre —
Je vaux? Un cachet —
Je vaux? A ton greґ?
Je le jure: c’est
Moi, pas du papier!
Des murs de ceґsure
Libre. Du bord: saut!
Exempt de censure,
Exempteґ de sceau.
Tous berneґs, pantois,