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ЖАНРЫ

Путешествие к центру Земли / Voyage au centre de la Terre
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Il demeurait les bras crois'es, immobile au milieu des gestes multipli'es de mon oncle. Certes, `a voir cet homme, je n’aurais jamais devin'e sa profession de chasseur ; celui-l`a ne devait pas effrayer le gibier, `a coup s^ur, mais comment pouvait-il l’atteindre ?

Tout s’expliqua quand M. Fridriksson m’apprit que ce tranquille personnage n’'etait qu’un

« chasseur d’eider », oiseau dont le duvet constitue la plus grande richesse de l’^ile.

Cet homme grave, flegmatique et silencieux, se nommait Hans Bjelke ; il venait `a la recommandation de M. Fridriksson. C’'etait notre futur guide. Ses mani`eres contrastaient singuli`erement avec celles de mon oncle.

Cependant ils s’entendirent facilement. Ni l’un ni l’autre ne regardaient au prix ; l’un pr^et `a accepter ce qu’on lui offrait, l’autre pr^et `a donner ce qui lui serait demand'e. Jamais march'e ne fut plus facile `a conclure.

Hans s’engageait `a nous conduire au village de Stapi, situ'e sur la c^ote m'eridionale de la presqu’^ile du Sneffels, au pied m^eme du volcan.

Quatre chevaux devaient ^etre mis `a sa disposition, deux pour le porter, lui et moi, deux autres destin'es `a nos bagages. Hans, suivant son habitude, irait `a pied. Il connaissait parfaitement cette partie de la c^ote, et il promit de prendre par le plus court.

Le d'epart fut fix'e au 16 juin. Mon oncle voulut remettre au chasseur les arrhes du march'e, mais celui-ci refusa d’un seul mot.

« Efter, fit-il.

– Apr`es, » me dit le professeur pour mon 'edification.

Hans, le trait'e conclu, se retira tout d’une pi`ece.

« Un fameux homme ! s’'ecria mon oncle ; mais il ne s’attend gu`ere au merveilleux r^ole que l’avenir lui r'eserve de jouer.

– Il nous accompagne donc jusqu’au…

– Oui, Axel, jusqu’au centre de la terre. »

Toute notre intelligence fut employ'ee `a disposer chaque objet de la facon la plus avantageuse, les instruments d’un c^ot'e, les outils dans ce paquet, les vivres dans celui-l`a. En tout quatre groupes. Les instruments comprenaient : un thermom`etre centigrade de Eigel, gradu'e jusqu’`a cent cinquante degr'es ; un manom`etre `a air comprim'e, dispos'e de mani`ere `a indiquer des pressions sup'erieures `a celles de l’atmosph`ere au niveau de l’Oc'ean (le barom`etre ordinaire n’e^ut pas suffi, la pression atmosph'erique devant augmenter proportionnellement `a notre descente au-dessous de la surface de la terre) ; un chronom`etre, parfaitement r'egl'e au m'eridien de Hambourg ; deux boussoles ; une lunette de nuit ; deux appareils de Ruhmkorff, qui, au moyen d’un courant 'electrique, donnaient une lumi`ere tr`es portative, s^ure et peu encombrante.

Les armes consistaient en deux carabines de Purdley More et Co, et de deux revolvers Colt. Pourquoi des armes ? Nous n’avions ni sauvages ni b^etes f'eroces `a redouter, je suppose. Mais mon oncle paraissait tenir `a son arsenal comme `a ses instruments, surtout `a une notable quantit'e de fulmicoton inalt'erable `a l’humidit'e, et dont la force expansive est tr`es sup'erieure `a celle de la poudre ordinaire.

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