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ЖАНРЫ

Если душа родилась крылатой
Шрифт:

C’est rapide, de Meudon au Kouban…

Notre querelle — n’est pas votre querelle.

Enfants, creґez vous-me mes vos propres

Deґsaccords.

Je te remercie, cher fide`le bureau!

Tu m’as donneґ ton arbre

Pour devenir bureau — et

Tu restes — un arbre vivant!

Avec ce jeu de jeunes feuillages

Au-dessus des sourcils, cette eґcorce vivante,

Les larmes d’une reґsine vivante, et

Des racines jusqu’au treґfonds de la terre.

Jardin

Pour cet enfer,

Pour ce deґlire,

Donne-moi un jardin,

Pour mes vieux jours.

Pour les vieilles anneґes,

Pour les vieux malheurs:

Le travail — les anneґes,

Les sueurs — les anneґes…

Pour les vieilles anneґes,

Les anneґes de chien —

Les bru lantes anneґes —

Le frais jardin…

Pour le fugitif

Donne-moi ce jardin:

Sans — ni — personne,

Sans — ni — a me!

Un jardin: ne pas marcher!

Un jardin: ne pas voir!

Un jardin: ne pas rire!

Un jardin: ne pas se moquer!

Sans aucune oreille,

Donne-moi un jardin:

Sans nulle odeur!

Sans a me aucune!

Tu diras: assez de douleur — prends ce

Jardin — solitaire, comme toi.

(Mais tu n’y resteras pas, toi, la`!).

Un jardin, solitaire, comme toi.

Pour les vieux jours, ce jardin, pour moi…

— Ce jardin autre? Et, peut-e tre, cet autre monde? —

Donne-le-moi pour mes vieux jours —

Et pour le pardon de l’a me.

Lecteurs de journaux

Le serpent souterrain glisse,

Il glisse, il transporte les gens.

Et chacun, — avec son

Journal (son eczeґma!).

Un tic a` la ma choire,

La carie des journaux.

Ma cheurs de mastic!

Lecteurs de journaux.

Le lecteur — qui? — Un vieillard, un athle`te?

Un soldat? — Ni traits, ni visages,

Ni a ge. Un squelette — sans visage:

Une feuille de journal!

Celle dont tout Paris — , du front

Jusqu’au nombril, est habilleґ.

Laisse donc, jeune fille!

Tu accoucheras d’un lecteur

De journaux!

Ils se bal —

«Il couche avec sa sur» —

ancent — «Il a tueґ son pe`re!» —

Ils se balancent — et se remplissent

De vaniteґ.

Qu’importe a` ces messieurs —

L’aube ou le coucher de soleil?

Des avaleurs de vide,

Les lecteurs de journaux!

Lire — les journaux: calomnies,

Lire — les journaux: deґtournements,

Dans chaque colonne — mensonges,

Dans chaque colonne — deґgou t. —

Avec quoi, vous preґsenterez-vous —

Au Jugement dernier — dans la clarteґ —

Accapareurs d’instants,

Lecteurs de journaux!

— Au loin! Disparu! Perdu!

La peur maternelle est ancienne,

Me`re! La presse de Gutenberg est

Plus horrible que la poussie `re de Schwartz!

Pluto t e tre au cimetie`re, — que

Dans une infirmerie purulente,

Gratteurs de croutes,

Lecteurs de journaux!

Qui laisse pourrir nos fils

A la fleur de l’a ge?

Les incestueux e ґcrivains

Pour journaux!

C’est cela, amis, — que je pense —

Et bien plus fortement encore

Que dans ces vers, — lorsque,

Mon manuscrit a` la main,

Je me trouve en face, ou pluto t

— Il n’y a pas de lieu plus vide! —

Devant la non-face

Du reґdacteur

des saleteґs du journal.

Tu ouvres en grand tes yeux vers le ciel bleu —

Et tu t’exclames: — un orage!

Un audacieux passe, tu le`ves les sourcils —

Et tu t’exclames: un amour!

Au travers de la mousse grise des indiffeґrences —

Moi, je m’exclame: — des poe`mes.

Cendres

Il s’est abattu sur la ville de Saint Vinceslas

— L’incendie, ainsi, deґvore les herbes —

Apre`s avoir joueґ avec les facettes de Bohe me!

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