Если душа родилась крылатой
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Il est temps! Pour ce feu-la` —
Je suis vieille!
— L’amour — est plus vieux que moi!
— De cinquante fois janvier,
Une montagne!
— L’amour — est encore plus vieux:
Vieux, comme un pre`le, vieux, comme le serpent,
Plus vieux que l’ambre de Livonie!
Et plus vieux que tous les bateaux fanto mes!
Que les pierres, plus vieux que les mers…
Mais le mal, dans ma poitrine — est plus vieux
Que l’amour, plus vieux que l’amour.
Sur le cheval rouge
a` Anna Akhmatova
Et grand ouverts, grand ouverts — les bras,
Les deux en croix.
Et renverseґe! Va, pieґtine-moi, l’eґquestre!
Que mon esprit, jailli des co tes, monte — vers Toi,
Creґature
De femme non terrestre!
Pas la Muse, non, pas la Muse,
Qui donc, au-dessus de mon pauvre landau
Me berc ait de chansons,
Par la main — qui donc me conduisait?
Pas la Muse. Qui donc reґchauffait
Mes mains froides, mes paupie`res bru lantes
Qui les rafrachissait?
Qui deґgageait les me`ches de mon front? — Pas la Muse,
Qui m’emmenait a` travers les grands champs? — Pas la
Muse.
Pas la Muse, nulle tresse noire, nul bijou,
Nulle fable — deux ailes cha tain clair: voila` tout.
Courtes — surplombant chaque sourcil aileґ.
Torse harnacheґ.
Panache.
Lui n’a pas veilleґ sur mes le`vres,
Ni beґni mon sommeil.
Ni pleureґ avec moi
Sur ma poupeґe briseґe.
Tous mes oiseaux — pour la partance
Il les la chait — puis — l’eґperon nerveux,
Sur son cheval rouge — entre les monts bleus
De la deґba cle fracassante.
— Oh! les pompiers! Partout c a hurle!
Lueur du feu — partout c a hurle!
— Oh! les pompiers! L’a me qui bru le!
Pas la maison, qui bru le?
La cloche d’alarme hulule.
Vas-y, balance-le, ton bulbe,
O cloche d’alarme! Pullulent
Les flammes! L’a me bru le!
Dansant des ravages du beau,
Aux gerbes rouges des flambeaux
J’applaudis — je bondis — rugis,
De moi l’eґclair — jaillit.
Qui m’a tireґe d’ou` c a crache et gronde?
Quel aigle m’a ravie? — Je m’y perds.
J’ai sur moi une chemise — longue —
Avec un rang de perles.
Clameur du feu, cliquetis de vitres...
Sur chaque visage, au lieu d’orbites —
Deux brasiers luisent! — les lits s’eґplument!
On bru le! On bru le! On bru le!
Craque donc, milleґnaire bahut!
Crame, toi — magot, masseґ, reclus!
Ma maison: souveraine au-dessus.
Que souhaiter de plus?
Oh! les pompiers! — Que le feu redouble!
Fronts peintureґs d’or, tous — au fourneau!
Incendie: oh! tiens debout, debout!
Que croulent les poteaux!
Soudain quoi — a crouleґ — si soudain!
Un poteau? — Pas crouleґ!
Vers le ciel — fol appel de deux mains —
Et le cri: Ma poupeґe!
Qui — me suivant — galope, deґvale,
Me jetant un il-juge?
Qui — me suivant — roule d’un cheval
Rouge — a` la maison rouge?
Un cri. De ceux qui passent le mur
Du cri. La foudre, et lui:
Brandit la poupeґe comme une armure,
Droit comme l’Incendie.
Tsar dresseґ parmi les feux fugaces,
Et son front se laboure.
— Je te l’ai sauveґe, — a` preґsent: casse!
Et libe`re l’Amour!
Soudain quoi — a crouleґ? Pas le monde,
Non! Lui n’a pas crouleґ!
Mais deux mains — suivant — l’eґquestre, montent
D’une enfant — sans — poupeґe.
Cruelle lune — aux volets s’ache`ve.
Voila` mon premier ra ve.
Enlaceґs rudement.
Plus bas: bruit du torrent.
Monte a` nos pieds leґgers
De l’eґcume envoleґe.
Enlaceґs sans murmure:
Les colonnes d’eґcume!
Je suis tous ses harems,
Il est tous mes emble`mes.
Brusque entrelacs d’eґpaules:
Flanc contre flanc, et paumes...
A nos pieds deґchausseґs
L’eґcume vient mousser.
— Du pont... Chiche! Et sur l’heure!
Que j’y lance une fleur...