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ЖАНРЫ

Сочинения в двенадцати томах. Том 2
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Si vous croyez que cette coalition n’a rien de dangereux sous vos yeux M. M. et qu’elle ne puisse entra^iner de suites f^acheuses dans la capitale; il peut en r'esulter un autre inconv'enient plus `a craindre sans doute; une foule de ces ouvriers entr^ames par l’esprit d’insurrection se r'epandent dans les diff'erents departemens d’ou ils sont sortis et ils y repandent les principes dont ils sont p'en'etr'es, principes capables d’occasionner les plus grands desordres parmi cette autre portion de citoyens que l’enlevement prochain des r'ecolt'es rassemble en grand nombre dans les campagnes.

Il est sans doute f^acheux M. M. d’avoir `a se plaindre de ceux que la confiance de leurs freres a plac'e `a leur t^ete pour faire ex'ecuter vos decrets, mais nous ne pouvons vous dissimuler et vous ne vous le dissimulerez pas en effet que l’ignorance de ces devoirs ou plut^ot la foiblesse de la municipalit'e de Paris est la cause de tous ces d'esordres, elle a prot'eg'e, elle a tol'er'e les rassemblemens d’ouvriers, et lorsqu’'eclair'ee par le cri g'en'eral elle a senti ses torts, il 'etoit trop tard pour y remedier, et il n’en est de la part des ouvriers que le m'epris le plus profond pour les avis que la municipalit'e avoit fait afficher et qui ont bient^ot disparu.

Ce n’est point pour eux seuls que les mar'echaux viennent aujourd’hui aux representans de la nation — la liberte dont ils jouissoient depuis si peu de tems et qu’on se h^ate de leur arracher, c’est en se r'eunissant aux charpentiers, c’est au noms de tous les arts et metiers qui vont avoir les m^emes r'eclamations a faire qu’ils le demandent et qu’ils ont droit de l’esperer.

Daubas-Boulleylene.

Aurinon.

Tavenel-Appert.

XXIX

Нац.

библ.

Mss. 11697.

(Gouvion) 15 Mai 1791.

Письмо Бальи к Гувиону.

Je viens d’ecrire `a M. Delalen major de 5 Division de se transporter `a

la manufacture des glaces et de s’y concerter avec le directeur sur les forces dont il croit avoir besoin pour mettre cette maison `a l’abri de toute insulte. Je pense qu’une garde int'erieure est ce qu’il y a de mieux pour proteger efficacement un 'etablissement aussi precieux.

D’apres les motions tr`es anim'ees qui ont 'et'e faites aujourd’hui au Palais-Royal contre les vendeurs d’argent je ne pense pas qu’ils osent se pr'esenter demain aux environs du Palais-Royal, cependant j’ai 'ecrit `a M. Silly, commandant la 6-me division par int'erim afin que nous nous concertions sur les mesures `a prendre en cas qu’il s’en pr'esent^at quelques-uns.

XXX

Нац. библ.

f. fr. 11697.

(Bailly.) 18 Mai 1791.

Письмо мэра Бальи к генерал-майору национальной гвардии Гувиону.

J’esp`ere, Monsieur, que vous av'es donn'e des ordres pour la manufacture des glaces, je vous prie de les r'eit'erer, car il m’est encore parvenu

des avis o`u l’on me dit qu’elle est menac'ee par les ouvriers r'eform'es des atteliers.

Je vous prie secondement de mander au commandant du bataillon le plus voisin de la section de l’H^otel-de-Ville de s’etendre avec le commissaire de police de cette section pour veiller `a la s^uret'e du sieur Lemonnier et du s-r Joly, 'egalement menac'es par ces ouvriers et de pourvoir `a la tranquillit'e de la rue de la Mortellorie o`u ces ouvriers r'eform'es se trouvent, dit-on, au nombre de 250: et troisi`emement d’ordonner au commandant du bataillon St. Andr'e des arts de placer une sentinelle `a la porte de la maison des cordoliers, pour en cas de r'eunion, se concerter avec la compagnie du centre du bataillon de l’observance pour prot'eger tous les scell'es qui ont 'et'e appos'es et assurer la tranquillit'e des r'eligieux jusqu’`a leur retraite.

XXXI

Архив префектуры полиции.

Section Butte des Moulins.

D'epartement de police.

Municipalit'e de Paris.

H^otel de la Mairie ce 27 Mai 1791.

Nous sommes provenus, Monsieur, que les ouvriers des atteliers de charit'e ont fait le projet de se rassembler demain et de se porter dans la maison de M. Morin limonadier, situ'ee passage des Beaujolais sous la terrasse de la Maison de M. Dagout pr`e le Palais-Royal dans l’intention de la piller sous pretexte qu’elle sert de retraite aux marchands d’argent et qu’elle facilite leur commerce. Nous vous prions de veiller `a la s^uret'e de cette maison et donner des ordres pour que les patrouilles soient distribu'ees pendant plusieurs jours, de mani`ere `a dissiper tout les attroupements qui pourraient s’y former. Nous 'ecrivons `a M. M. du d'epartement des travaux publics pour les pr'evenir de ce projet et les prier d’employer tous leur pouvoir pour le faire 'echouer.

Les administrateurs du d'epartement de la police.

(M. le Commissaire de Police

de la Section du Palais-Royal).

XXXII

Архив префектуры полиции.

№ 237, Section du Roule.

L’an mil sept cent quatre vingt onze le lundi Six juin six heures du soir, est comparu par devant nous, Commissaire de police de la section du Roule, le St. Jean Baptiste Daudon M-e Charpentier rue de l’Arcade.

Lequel nous dit qu’il viene se plaindre `a nous de l’existence d’une (contre une) [5] ill'egale Assembl'ee de compagnons charpentiers tenue rue de la Sixeranderie (Section du petit) Assembl'ee deffendue par le Corps des Repr'esentans de la Nation par son d'ecret qui deffend les assembl'ees par corporation de m'etiers ou profession, de ce que cette assembl'ee exige des Charpentiers entrepr'eneurs qu’il aille signer sur un registre tenu `a cet effet par elle leur soumission de payer la journ'ee cinquante sols les moindres dans l’et'e et quarante cinq sols dans l’hiver, de

ео que lorsqu’un maitre jaloux de remplir ses engagements d’ouvrage, est forc'e, pour avoir dans son attelier les ouvriers journaliers n'ecessaires, de souscrire cette obligation si pr'ejudiciable `a l’int'er^et public, puisqu’elle n'ecessitera l’augmentation des ouvrages de Charpente, ce ma^itre a donn'e comme contraint cette signature, la dite assembl'ee contraint les autres ouvriers du meme attelier, qui ne se seraient раз encore rendus membre de la dite assembl'ee de s’y joindre, de participer a ses d'elib'erations et ar^etes, harcelle et poursuit par menaces (ceux q) les refusans et retire aux ma^itres auquels il a 'et'e envoy'e apr`es leur signature ces m^emes ouvriers si les premiers qui sont requis de s’adjoindre a ladite assembl'ee ne s’y adjoignent. Nous dit ledit sieur Dodon qu’il proteste contre la signature par lui appos'ee sur le registre des dits compagnons charpentiers le jour d’hyer, comme a lui surprise par la n'ecessit'e machin'ee et conduite afin par lui appos'ee sur le registre des dits compagnons charpentiers le jour contraires au bien public et tr`es coupables, pour quoi’il nous a requis de r'ediger le pr'esent duquel lecture ayant 'et'e faite audit si'eur Dodon il a offert de le signer, nous demandant acte de sa d'enonciation et protestation ce que nous lui accordons.

5

Что напечатано в скобках, то в подлиннике зачеркнуто.

Six mots ray'es nuls. Exp'edi'e sur une feuille de 5 S. et d'elivr'ee au Sr, Daudon le 7 juin 1791.

Langlois.

Daudon.

Petit.

XXXIII

Нац. арх.

S. 3707. 21 Juin 1791.

На полях: a conserver dans les proc`es-verbaux des sections. Section de Sainte Genevi`eve.

Proc`es verbal qui constate l’enlevement de diff'erentes armes: dans la maison des Carmes.

L’an mil sept cent quatre vingt onze le mardi vingt unieme jour de juin, onze heures et demie du matin, nous commissaires reunis au nombre six y compris monsieur le pr'esident, apr`es avoir nomme m. Charbonnel pour remplacer m. le secretaire Greffier absent, m. Tronc nous avait dit qu’une grande partie du peuple que l’on a reconnu pour des ouvriers des atteliers publics et du B^atiment de S-te Genevi`eve, s’est rendue tumultueusement dans la maison des Carmes pour emporter, des armes et piques qu’elle y croyait d'epos'ees; que ledit sieur Tronc se trouvant seul n’a pas cru devoir s’opposer `a leurs efforts et les a laiss'e chercher les armes qu’ils voulaient avoir; que quoiqu’il fut dispos'e `a leur ouvrir volontairement les portes de diff'erentes chambres du dortoir `a c^ot'e du comit'e dont il avait les clefs, l’impatience a port'e le peuple `a enfoncer celles dont les clefs ne lui avaient pas 'et'e confi'ees.

Pour constater la v'erit'e des faits nous nous sommes transport'e sur les lieux et nous y avons reconnu que dans le corridor conduisant `a l’apothicairerie la porte numerot'ee deux — a 'et'e pareillement enfonc'ee.

Observe ledit sieur Tronc que dans le lieu o`u 'etaient d'epos'ees les armes, il y avait environ trois `a quatre cens piques, qui ont 'et'e emport'ees, que soixante `a quatre vingt fusils tant mont'es que non mont'es deux carabines mont'ees en cuivre, d'eclare en outre le dit sieur Tronc que dans sa chambre on lui a pris un pistolet qui lui appartenait et an fusil qui lui avait 'et'e confi'e par le bataillon de S-te Genevi`eve, mais que le peuple n’a emport'e rien autre chose que ce qui est mentionn'e cy-dessus et s’est port'e `a aucune autre violence, et a ledit sieur Tronc sign'e aves nous le present proc`es-verbal, lecture a lui faite de celui ainsi sign'e: Tronc, Ballin pr'esident, Yol, Briard, Meny, Clerambourd et Charbonnel faisant les fonctions de secretaire. Pour extrait conforme `a la minute ce 21 Juin 1791.

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