Сочинения в двенадцати томах. Том 2
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Par toutes ces consid'erations, nous vous prions, citovens, de prendre telles mesures que vous jugerez convenables pour que nous puissions `a la sueur de notre front gagner du pain qui nous est du `a tant de titres Salut et fraternit'e.
(103 подписи)
XV
Нац. арх.
F12 679.
4 июня 1798 г.
Прошение рабочих мануфактур города Нанта (департамент Loire-Inf'erieure).
Au Citoyen Pr'esident du Directoire ex'ecutif.
Citoyen Directeur.
Depuis longtemps les cris de notre mis`ere retentissent `a vos oreilles, sourdes `a la voix de nos r'eclamations, elles sont rest'ees comme nous dans l’oubli, et l’opprobre devient notre seule existence.
Presque tous p`eres de famille, nos femmes, nos enfans r'eclament de votre paternit'e une loi bienfaisante qui redonne la vie `a nos manufactures, nous g'emissons, de voir nos ennemis triompher par la pr'ef'erence marqu'ee qu’'eprouvent leurs marchandises, tandis que les Manufactures francaises presque toutes ruin'ees par les fl'eaux de la guerre et de la funeste concurrence des Etrangers, tombent dans l’ab^ime et s’ecroulent. Nantes, ville jadis si florissante mais trop malheureuse aujourd’huy, ne m'eritera t’elle donc pas un instant votre consid'eration, nous g'emissons de voir nos ennemis pr'ef'erer les marchandises Etrang`eres aux productions de nos Manufactures, nous accuserons pas leur ambition de les introduire en France, mais nous r'eclamons des loix qui en d'efendent l’entr'ee, nous accusons aux yeux de l’univers ces ^etres l'egers pr'ef'erant donner la mort a des milliers d’ouvriers p`eres de famille, plut^ot que de donner la pref'er'enee aux productions natales, mais leur plant jett'e, tout ruiner est leur syst`eme, c’est a vous Repr'esentans, `a dire un mot et, nous aurons encore quelques mois d’existence vous adoucir'ez notre vie malheureuse et p'enible. Si nos plaintes, si l’horrible position dont nous vous avons fait part dans nos derni`eres p'etitions, n’a touch'e vos coeurs, alors, nous mourrons, mais comme R'epublicain il faut le faire au champ de l’honneur; c’est pourquoi L'egislateurs renvoy'es des manufactures de cette ville, ayant parcouru en vain la R'epublique pour trouver de l’occupation dans les divers atteliers jadis si florissants, mais ruin'es, nous vous demandons d’accorder des secours `a nos femmes et a nos enfans, et nous sacrifierons nos 'etats pour marcher `a la d'efense de la patrie, ce sont nos derni`eres ressources Notre affreuse position fait trembler, que ne pouvez-vous descendre dans nos demeures, habit'ees et desol'ees par ce que la mis`ere offre de plus touchant bient^ot p'en'etr'es de tant de maux, vous prendriez les moyens de les adoucir, sur tous les points d la R'epublique, les Manufactures sont dans l’aneantissement et la branche seule des manufactures d’indiennes occupant plus d’un million d’individus de tous sexes et tous ^ages a droit `a votre sollicitude, c’est en faisant quelques efforts pour nos atteliers d'etruits pour les reste des Arts et de l’industrie, qui serait n'ecessairement remplac'es par l’ignorance, que vous acquererez de nouvelles ressources pour l’Etat, c’est ainsi que vous nous conserverez, ainsi que nos familles, et que l’argent circulera bein plus dans la R'epublique partout; nous vous rendrons des actions de gr^ace et c’est l`a le plus pr'ecieux tr'esor que puissent d'esirer les l'egislateurs.
P'en'etr'es de la plus intime confiance que notre p'etition parviendra jusqu’avous, c’est au nombre de 300 malheureux que nous r'eclamons vos bont'es et nous disons respectueusement. (Sic).
Nantes le 19 prairial an sept.
XVI
Архив
Серия L, связка № 151.
(1799 г.)
Циркуляр Футе.
Paris, le 6 vendemiaire, an 8 de la R'epublique une et indivisible.
Le ministre de la Police g'en'erale de la R'epublique.
Au commissaire central du dept du Loiret.
Il existe Citoyen, dans la R'epublique une esp`ece de coalition entre les ouvriers employ'es dans les manufactures particuli`erement dans celles les papeteries tendante `a obtenir contre le voeu de la loi un regime ind'ependant pour cette classe de Citoyens et coercitif envers ceux d’entre eux qui refusent de se soumettre aux volont'es des meneurs de l’association.
Elle a ses chefs et ses correspondans dans les communes ou des ateliers sont 'etablis. Elle convoque et tient des assembl'ees, distribue des lettres de cr'eance, frappe d’interdiction telle ou telle fabrique et fait d'efense aux ouvriers d’y travailler sous peine d’^etre bannis de toutes les autres.
Les manufacturiers eux memes ne sont point `a l’abri de la funeste influence de cette association. Leurs fabriques tombent an'eanties au gr'e de ses capricieuses d'ecisions ou ne peuvent 'eviter l’interdiction qu’en payant une amende excessive.
Ces d'esordres foment'es sans doute et entretenus par l’Angleterre, dans le dessein de consommer la ruine de nos manufactures, doivent fixer votre attention et appelent toute l’activit'e de votre surveillance; en vous les signalant je suis assur'e que vous allez faire tous vos efforts pour d'evoiler ces coupables manoeuvres. Vous aurez l’oeil sans cesse ouvert sur les lieux de rassemblement des ouvriers, sur l’esprit qui s’y manifeste et le but qu’on s’y propose. Vous tacherez surtout de saisir leurs correspondances afin de connaitre les principaux agents de la coterie.
Dans le cas ou des indices sur ces ramifications dans les ateliers de votre Dept, viendraient `a votre connaissance, vous prendrez `a l’instant les mesures de s^uret'e et de repression que la loi d'etermine. L’arret'e du Directoire Executif du 18 fructidor an 4 vous trace la marche que vous avez `a prendre.
Enfin vous correspondrez `a ce sujet avec vos coll`egues pr`es les Administrations centrales partout o`u il sera n'ecessaire, et vous aurez soin de me tenir exactement inform'e de vos d'ecouvertes et de vos demarches relatives `a cet objet important.
Salut et fraternit'e.
Fouch'e.