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ЖАНРЫ

Сочинения в двенадцати томах. Том 2
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Oui, L'egislateurs, nous ne cesserons de tenir ce langage; notre maire est l’ange tut'elaire de cette capitale et servira de mod`ele `a ceux qui le suivront.

Nous vous prions de rendre `a nos voeux un si digne magistrat. En vous demandant cette gr^ace nous vous suplions de nous en accorder une autre, celle du changement du Directoire du D'epartement.

Nous attendons de l’'equit'e du s'enat qu’il nous accorde la gr^ace que nous lui demandons. Pour nous, notre t^ache sera quand la Patrie sera en danger, de nous couvrir de nos armes, combattre l’ennemi et verser notre sang pour le soutien de la Libert'e, et le maintien de la Constitution.

(Подписи).

XIII

Архив департамента Роны.

L. 398–403. (1797 г.).

Arr^et'e que copie de la pr'esente sera transmise tant au ministre de l’int'erieur, qu’a celui de la Guerre avec invitation pressante de prendre les dites observations en tr`es grande consid'eration.

S'eance du 12 flor'eal an cinq de la R'ep. Francaise Repondre au Bureau Consultatif.

Observations relatives au Commerce et aux Manufactures de Lyon.

On ne cesse de rep'eter que l’on veut rendre au Commerce toute sa splendeur, `a nos manufactures toute leur activit'e» que c’est le seul moyen de r'etablir nos finances que six ann'ees de guerre ont an'eanties, de rendre le num'eraire `a la circulation, de rouvrir toute les sources du bonheur public, de faire enfin disparoitre et oublier tous nos maux en ramenant les francais `a leur industrie naturelle par toute les ressources qui peuvent encore porter n^otre commerce au plus haut degr'e de gloire.

Que faut-il pour remplir ce but? protection, tranquillit'e et s^uret'e, ces moyens sont dans la main du gouvernement, favoriser les villes de manufacture, non par des privil`eges, elles n’en r'eclament pas, eloigner d’elles tout ce qui pourroit y amener l’oisivet'e, le libertinage ou la dissipation, veiller sur le prix des denr'ees de premi`ere n'ec'essit'e, coiter avec soin tout ce qui peut contribuer `a le faire augmenter, assurer par une bonne police l’ordre et la tranquillit'e dans l’int'erieur, empocher s'ev`erement, l’exportation de nos mati`eres premi`eres, encourager l’importation de celles 'etrang`eres, faire de bons trait'es de commerce avec les puissances `a qui nous donnons la paix; l`a se bornent toutes les pr'etentions du Commerce `a la sollicitude du Gouvernement.

Les manufactures employent des ouvriers des deux sexes avec le m^eme avantage; les hommes se livrent aux travaux qui exigent de la force et aux grandes op'erations de commerce, les femmes sont utiles aux ouvrages plus minutieux, le luxe des modes pour l’'etranger, des broderies, des habillements leur est presque enti`erement confi'e; les hommes recoivent un salaire plus consid'erable, mais il faut n'eanmoins aux uns et aux autres les moyens de subsistance pour eux et leur famille l’excessive chert'e des denr'ees augmente n'ecessairement la main d’oeuvre, et cette augmentation, jointe aux prix tr`es 'elev'e des mati`eres premi`eres, nuit dans beaucoup d’objets de notre industrie `a la concurrence que nous avons int'er^et de maintenir avec l’'etranger.

Sous ces rapports les troupes ne doivent pas ^etre en nombre dans les villes de Commerce et de Manufactures; cette augmentation passag`ere d’habitans donne aux denr'ees un surhaussement de prix qui se communique de suite `a la main d’oeuvre et qui subsiste longtems m^eme apr`es leur 'eloignement, ce premier inconv'enient bien senti, par les gouvernements avoit fait placer les troupes toujours loin des villes de manufactures, le gouvernement anglais en usa toujours ainsi pour Manchester etc., les troupes ne s'ejournoient jamais `a Lyon, cette disposition politique avoit encore une autre cause.

Les soldats, quelque disciplin'es qu’ils soient, r'epandus dans les villes cherchent `a se d'elasser de la fatigue des camps, s’ils ont d'efendu nos fronti`eres avec ardeur, s’ils ont 'etendu nos conqu^etes au p'eril de leurs vies, il est ass'ez naturel de croire que dans l’int'erieur ils cherchent toutes les compensations, toutes les jouissances dont ils ont 'et'e priv'es: pour se procurer ces jouissances, ils se choisissent des compagnons de plaisir, soit parmi les ouvriers, soit avec les ouvri`eres qui trouvent aussi dans ces amusements une vie plus douce que celle d’^etre tout le jour attach'e `a un m'etier, `a une broderie, etc., les moeurs se corrompent, la licence remplace la vie laborieuse; viennent `a sa suite les rixes, les insurrections, et souvent les plus grands d'esordres, enfants de l’oisivet'e, de l`a les ateliers sont abandonn'es, les manufactures languissent, le manufacturier voit ses esp'erances s’'evanouir, ses fonds sont en souffrance, les commissions prises de l’'etranger sont retard'ees, les foires, ces temps pr'ecieux pour les ventes, sont manqu'ees le commissionnaire frustr'e des b'en'efices qu’il attendoit retire ses ordres, et en derni`ere analyse la balance du commerce tourne au d'etriment de la France voil`a pour toutes les villes de manufactures en g'en'eral, qu’il soit permis d’ajouter quelque chose de particulier pour Lyon, la ville sans contredit la plus int'eressante pour le tr'esor public par ses nombreuses manufactures par son immense population, et par sa pr'epond'erance dans la balance du commerce avec l’'etranger.

Les malheurs de Lyon sont assez connus, les manufactures d'elapid'ees, les chefs fuyant ou p'erissants sur les 'echafauds, les ouvriers cherchant une terre hospitali`ere qui leur donne du pain et du travail, portants `a l’'etranger l’industrie qui n’auroit jamais abandann'e notre sol sans les horreurs qui s’y sont commises, les capitalistes enterrans le num'eraire qui a pu leur rester apr`es les ravages du papier monoye dans la crainte qu’il ne leur soit enlev'e.

Tous ces maux pr'esens encore `a la m'emoire des malheureux Lyonnais se couvrent d’un voile quand l’horison politique est sans nuages, la confiance reparoit, l’homme industrieux se livre au travail, l’homme `a argent d'elie sa bourse, de cet heureux concours nait la prosp'erit'e publique mais, s’il survient un mouvement dans le gouvernement au renouvellement des calomnies, `a l’approche des Reverchons, `a la nouvelle de mesures r'evolutionnaires au soupcon de l’existence d’un camp dont la pr'esence doit influer sur le prix des denr'ees, sur la main d’oeuvre et sur les moeurs, surtout lorsqu’il est reconnu que les troupes arrivent toujours pr'evenues contre les habitans de Lyon par la malveillance que les sc'el'erats ennemis de cette ville, ont eu soin de semer sur leur route, alors toutes les craintes renaissent, le capitaliste serre de nouveau sa bourse, le num'eraire disparoit, le taux de l’int'er'et augmente en raison de sa raret'e, le manufacturier s’arr^ete, l’ouvrier manquant de travail ne peut plus fournir du pain `a sa malheureuse famille, d'ej`a il songe quel pays pourra lui procurer des ressources, tous les travaux sont suspendus. Ces oscillations perp'etuelles de craintes et d’esp'erances effrayent l’ouvrier qui n’attendoit que la paix pour rentrer dans ses foyers et portent le d'ecouragement total parmi ceux qui sont rest'es, dont le nombre ne pourrait suffire lorsque les manufactures reprendront toute leur activit'e.

Que deviennent alors ces magnifiques promesses repet'ees tant de fois, de faveurs pour les manufacturiers, de travail pour les ouvriers, de soulagement pour les indigents.

C’est donc `a d'etruire toutes les craintes et `a r'ealiser toutes les esp'erances que doit s’attacher le gouvernement, s’il veut voir refleurir le commerce, et ce sera alors et seulement alors, que le manufacturier et l’ouvrier dont les int'er^ets sont si 'etroitement li'es, travailleront avec courage pour leur bonheur et pour la prosp'erit'e publique; rien ne leur manquera, ni ressources, ni travail, si le gouvernement faisant usage de tous ses moyens leur assure protection, tranquillit'e et s^uret'e, c’est alors que tous les canaux d’abondance s’ouvriront, que tous les 'echanges se feront au dedans et au dehors, que nos manufactures s’enrichiront du luxe de l’'etranger, c’est alors enfin que le commerce francais reprenant toute sa splendeur ne trouvera plus de rivaux comme la France ne trouvera plus d’ennemis, et chacun `a l’emoi s’empressera de repeter: Vive la paix, vive la r'epublique.

Fait au Bureau de commerce de Lyon.

Lyon 12 flor'eal an cinq de la R'epublique Francaise.

XIV

Архив

города Марселя, картон «Corporations».

(Ноябрь 1797 г.).

Marseille le 11 frimaire an 6 de la R'epublique francaise.

Aux citoyens composant le Bureau central.

Les ouvriers soussign'es de cette commune vous exposent citoyens, que pendant la r'eaction royale, ils ont 'et'e forc'es d’abandonner leurs chantiers et m^eme de se r'efugier soit `a Toulon, soit ailleurs pour se soustraire aux poignards des egorgeurs.

Ils sont rentr'es `a l’'epoque de l’arriv'ee des troupes de la r'epoublique qui `a dissip'ee l’essaim de cette borde de cannibales. Mais leur audace accroit avec l’indulgence des r'epublicains et les voila encore non seulement sur le pav'e, mais ma^itres des chantiers et de tous les transports jusqu’`a ceux des coches.

Chaque fois que les exposants se pr'esentent pour travailler, ils sont rejettes avec m'epris, les chargeurs ne veulent pas les employer aux coches, la Messagerie Nationale 'egalement, cependant il faut que les r'epublicains vivent et alimentent leurs familles, il faut que les sicaires du royalisme fassent place `a ceux qu’ils ont chass'e et qu’ils ont voulu 'egorger.

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