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ЖАНРЫ

Le Voleur d'Or (Золотой вор)
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Telles 'etaient les derni`eres paroles qu’avaient 'echang'ees les deux hommes. L'eon Drapier, confiant dans les conseils du d'etective, s’'etait laiss'e glisser le long du tuyau de goutti`ere ; il arrivait rue Gu'en'egaud les v^etements d'echir'es, le visage meurtri, les mains en sang, mais nul ne l’avait remarqu'e.

Et, d`es lors, se mettant `a courir, L'eon Drapier rentrait chez lui.

Quant `a Mix, demeur'e dans les combles de l’h^otel des Monnaies, il se mettait `a marcher `a grands pas sur le plancher du grenier.

Il le faisait 'evidemment expr`es pour attirer l’attention car, `a l’'etage au-dessous, des voix se faisaient entendre, et le bruit d’une course pr'ecipit'ee.

Mix, retenant son haleine, attendait derri`ere une porte que l’on mont^at jusqu’`a l’'etage o`u il se trouvait, puis, au moment o`u l’on allait enfoncer cette porte, il bondissait par une autre qu’il venait d’entrouvrir et descendait par un escalier oppos'e `a celui dans lequel se trouvaient les gens.

Au bout de dix minutes, M. Havard, accompagn'e de deux inspecteurs et du chef de la surveillance de l’h^otel des Monnaies, descendait des combles et arrivait dans le couloir des bureaux.

— C’est extraordinaire, disait le chef de la S^uret'e, que nous n’ayons pas pu pincer le voleur. Car il n’y pas de doute, il 'etait tout `a l’heure dans ce grenier et la lucarne dont le carreau est bris'e prouve qu’il s’est enfui par le fen^etre. L'eon et Michel se sont imagin'e qu’il s’'etait cach'e sur le toit, ils se sont pr'ecipit'es `a sa recherche, ils n’ont trouv'e personne. C’est donc que l’homme est descendu dans la rue Gu'en'egaud le long du tuyau de goutti`ere. Mais alors, il a d^u faire joliment vite, parce qu’il ne s’est certainement pas 'ecoul'e plus de trente secondes entre le moment o`u nous l’avons entendu derri`ere la porte du grenier et l’instant o`u nous sommes arriv'es dans ce grenier.

Le chef de la S^uret'e toutefois s’arr^etait de parler. Au moment o`u il arrivait dans le couloir du bureau, un homme qui paraissait sommeiller sur une banquette, se leva :

— Monsieur Mix ! s’'ecria le chef de la S^uret'e.

C’'etait en effet le d'etective.

Il 'etouffa un b^aillement, il parut s’arracher au sommeil, ph'enom`ene 'etrange en v'erit'e pour quiconque aurait su que, quelques secondes auparavant, Mix 'etait arriv'e haletant dans ce couloir et avait juste eu le temps de s’'etendre sur la banquette avant de la quitter pour voir le chef de la S^uret'e.

— C’est moi, en effet, d'eclara-t-il, d’une voix calme et tranquille, cependant qu’il s’inclinait respectueusement devant M. Havard.

Celui-ci, na"ivement, prof'era :

— Vous sortez donc de dessous terre, monsieur Mix ! Nous 'etions dans ce couloir il y a environ dix minutes, et nous ne vous avons pas remarqu'e !

— Moi non plus, fit le d'etective, et je sais pourquoi en ce qui me concerne. C’est que je dormais.

— Vous ne dormiez pas sur cette banquette ?

— Je dormais `a l’int'erieur, fit Mix. J’ai d'ecouvert que cette banquette 'etait un coffre et qu’on s’y pouvait dissimuler `a merveille. Vous n’ignorez pas, monsieur le chef de la S^uret'e, que moi aussi je cherche, pour mon compte, l’auteur des myst'erieux vols. Il y a quelques instants, je suis sorti de ce coffre, ayant un peu chaud, je me suis 'etendu dessus, esp'erant reposer en paix, car je suis tr`es fatigu'e… Vous ne m’en avez pas laiss'e le loisir !

— Je le regrette, fit d’un ton bourru le chef de la S^uret'e, nous avons autre chose `a faire ici qu’`a dormir. Le voleur vient de nous 'echapper en se sauvant par les toits, il y a quelques instants `a peine.

— Vraiment ! fit Mix, et d’o`u venait-il donc ?

— Ma foi, d'eclara le chef de la S^uret'e, je n’en sais rien ; des combles de l’immeuble, je crois.

— Vraiment ! fit encore Mix en r'efl'echissant.

Et il ajoutait, sceptique :

— Ce n’est pourtant pas dans les combles qu’on l’on vole, mais dans les caves !

— C’est vrai, reconnut le chef de la S^uret'e.

Et soudain il se tournait vers L'eon et Michel.

— Le propos que vient de tenir M. Mix m’ouvre des horizons, messieurs. Il est 'evident que le voleur a d^u ^etre d'erang'e au moment o`u nous sommes intervenus, peut-^etre se rendait-il dans la cave, peut-^etre m^eme en revenait-il. Il serait bon d’y aller voir, dans le cas o`u il aurait laiss'e des complices au fond de ce sous-sol.

— Voire m^eme… insinua myst'erieusement Mix.

— Voire m^eme quoi ? interrogea le chef de la S^uret'e.

— Eh bien, fit le d'etective priv'e, voire m^eme des traces, par exemple, vous permettant d’identifier, sinon sa personnalit'e absolue, du moins quelque chose d’approchant.

Havard posa ses deux mains sur les 'epaules de Mix.

— Monsieur, fit-il, je n’avais pas l’honneur de vous conna^itre jusqu’`a pr'esent, mais plus je vous fr'equente et plus je vous appr'ecie. Votre id'ee est excellente, nous allons descendre ! Venez-vous avec nous ?

Quelques instants apr`es, le petit groupe d’hommes 'etait dans les sous-sols. La premi`ere chose qu’ils constataient, en s’approchant de la cuve plac'ee `a proximit'e du tuyau perc'e par lequel Fant^omas faisait dispara^itre les louis d’or, c’est que la cuve 'etait aux deux tiers vide.

— L’or ! s’'ecria le chef de la surveillance, que l’on avait apport'e cet apr`es-midi, a presque enti`erement disparu !

Le chef de la S^uret'e et ses inspecteurs se consid'eraient abasourdis.

Mix ne disait rien et, sans en avoir l’air, il orientait vers le sol le faisceau lumineux de sa lampe 'electrique. Machinalement, les yeux des personnes pr'esentes suivaient le faisceau 'electrique.

Tout d’un coup, M. Havard poussa un cri :

— Des empreintes ! s’'ecria-t-il. Voici des empreintes toutes fra^iches ! Quelqu’un s’est promen'e dans cette cave, il n’y a pas longtemps !

— D’autant moins longtemps, articula le chef de la surveillance, que j’ai fait ratisser le sol `a six heures ce soir, au moment o`u l’on venait d’apporter les louis d’or qui ont disparu d'esormais de la cuve aupr`es de laquelle nous nous trouvons.

Il 'etait environ sept heures du matin et, dans le cabinet de M. Havard, au quai des Orf`evres, se tenait une myst'erieuse conf'erence.

Il y avait l`a les deux inspecteurs L'eon et Michel, le chef de la S^uret'e, et enfin M. Mix.

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